La visite en Afrique du souverain pontife entamée en République démocratique du Congo a pris fin dimanche 5 février, au Soudan du Sud. Durant les 48 heures passées dans cet État fédéral de l’Afrique de l’Est en proie à la misère et à la violence, il a multiplié les appels à la paix. Entre 2013 et 2018, le pays, dont les 12 millions d’habitants sont majoritairement chrétiens, a connu la guerre civile, rappelle Courrier international. Le conflit s’est soldé par 380 000 morts et des millions de déplacés. Dimanche matin, lors d’une messe en plein air célébrée devant quelque 70 000 fidèles, le pape François a appelé à “déposer les armes de la haine et de la vengeance”.

À l’occasion de son “pèlerinage œcuménique de paix”, le souverain pontife était accompagné par les chefs des Églises d’Angleterre et d’Écosse. Deux confessions également bien représentées au Soudan du Sud. Dans l’avion qui les ramenait sur le continent européen, Justin Welby, archevêque de Canterbury et chef de file de l’Église anglicane, a fait part d’“un profond sentiment d’encouragement. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est d’un changement sérieux de la part des dirigeants”, rapporte l’hebdomadaire.

Corruption, contrebande

Avec dans le viseur des élections prévues en février 2023 reportées de deux ans, Justin Welby a insisté sur l’“effort de lutte contre la corruption et la contrebande pour contrer l’énorme accumulation d’armes. Il faudra continuer à travailler ensemble, avec le Vatican et avec la troïka (États-Unis, Royaume-Uni et Norvège)”. Ces élections devaient permettre d’installer un gouvernement, dans le but de mettre un terme à la période de transition post-guerre civile en vigueur depuis février 2020.