“C’est hyper beau de réunir toute la jeunesse du monde en un seul lieu, de former une unité.” Comme des dizaines de milliers d’autres croyants, Lauriane Martin, présidente de l’association Catholique des étudiants rennais, participe aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Âgée de 23 ans, c’est sa première participation au rassemblement organisé tous les quatre ans. Une fois sur deux, il se tient en Europe, rappelle BFMTV. “Dans une vie où tout va très vite, où il faut réussir à caler le travail, le sport, les copains, c’est bien de prendre du temps pour sa foi, de dépasser l’heure hebdomadaire de la messe du dimanche”, commente un Parisien, tout juste arrivé au Portugal.

Mais pour beaucoup de jeunes catholiques africains, participer à ce que de nombreux participants qualifient d’“acte de foi” est trop onéreux, rapporte Libération. Alors, même si l’Afrique est le continent où le catholicisme progresse le plus, Vatican News, l’agence de presse du Vatican estime que seuls 3 000 jeunes Africains seront parmi le million de pèlerins attendus à Lisbonne.

Peu de visas accordés

Plusieurs obstacles expliquent cette faible participation, dont l’argent et des freins politiques. Participer aux JMJ coûte un minimum 1 500 euros à un jeune catholique africain. S’il existe une caisse de solidarité internationale, celle-ci ne suffit pas à subvenir à toutes les demandes. L’association Aide à l’Église en détresse distribue également un peu d’argent aux diocèses qui en font la demande.

Un autre obstacle de taille limite la participation des jeunes catholiques africains aux JMJ : les visas. L’Europe en accorde très peu. Plusieurs sources s’accordent pour dire que lors des JMJ de Cologne en 2005 et de Cracovie en 2016 des participants africains auraient profité de leur venue sur le Vieux Continent pour immigrer illégalement. Le quotidien souligne, enfin, que l’Afrique est le seul continent à ne jamais avoir accueilli les JMJ. Un rassemblement qui existe pourtant depuis près de quarante ans.

A lire aussi :