La crèche, le bœuf et l’âne, les trois Rois mages, tous les symboles de la fête sont réunis… est-il utile de préciser que tout cela n’est que pure légende, pure invention ? Certes, beaucoup disent que cette histoire de Noël, d’enfant né dans une étable, n’est que pure légende, que le texte biblique est certes une belle histoire, mais qu’elle n’a rien de vrai… Chacun, face au texte biblique, a le droit de croire, de douter, d’interpréter… Mais les symboles cités plus haut ne sont même pas issus du texte biblique : pas du tout, pas comme ça, ou pas ensemble. Et parfois la légende devient certitude.

Un bœuf, un âne

Les légendes sont jolies, elles mettent du romanesque dans la vie, elles créent des traditions familiales, mais elles restent des histoires embellissant le texte, des ajouts qui se sont parfois eux-mêmes chargés de symboles.

Qui n’a pas chanté, durant une fête ou une veillée de Noël : « Entre le bœuf et l’âne gris, dort, dort, dort le petit fils… » Le bœuf et l’âne, fidèles compagnons du petit Jésus, sont totalement inexistants dans les Évangiles. Leur présence est due au lieu : une étable où peuvent se trouver des animaux. Aux circonstances : Marie, enceinte, serait montée sur un âne pour se rendre à Nazareth (Marie n’est jamais présentée sur un âne dans les Évangiles, mais cette image légendaire explique pour certains la présence de l’âne dans la crèche !… Ou comment s’appuyer sur un mythe pour expliquer un autre mythe !). Au lien avec les textes prophétiques : « Le bœuf connaît son propriétaire, l’âne connaît la mangeoire où ses maîtres le nourrissent… » (Ésaïe 1.3)

Des dragons et des lions

La référence à ces animaux est par contre explicitée dans un autre Évangile, un texte apocryphe qui date du […]