Pour Emmanuel Macron, il est temps de “redoubler d’efforts” pour “sortir des interférences”, souvent étrangères, qui nuisent selon lui au développement d’un « islam des Lumières » en France. Le président de la République recevait, jeudi 16 février, des représentants du Forum de l’islam de France (Forif) à l’Élysée. Lors de cette rencontre, organisée dans le cadre du premier anniversaire de l’instance de dialogue avec l’État, il a également été question du financement du culte musulman et du pèlerinage à la Mecque, du statut des imams ou de la lutte contre les propagandes, résume France 24.
Emmanuel Macron a estimé qu’il y avait encore “des montagnes à bouger”. Et de montrer du doigt les “mécanismes opaques”, les “interférences” et les “jeux d’influence” existant “encore sur le terrain”. “Ça n’est ni le discours des Mureaux, ni la loi, ni le Forif” qui ont pu “arrêter” cela, “soyons totalement honnêtes”, a commenté le chef de l’État. Sans expliquer comment il comptait parvenir à le faire, il a mis l’accent sur la nécessité de “clarifier le financement”, avec “de la pérennité” et “de la transparence”, dans le “respect”, détaille la chaîne de télévision.
“Homologuer des formations universitaires”
Il en va de même pour le chantier de la formation des imams et la création d’un statut ad hoc les concernant. “Si nous laissons en quelque sorte à d’autres le soin de former ou d’exporter vers la France les prédicateurs, on peut continuer comme on fait depuis vingt ans, c’est-à-dire de déplorer les conséquences dont nous chérissons les causes. Ça n’est pas mon tempérament”, a poursuivi le chef de l’État. Et d’ajouter : “Nous devons homologuer des formations universitaires, construire un système de gouvernance qui fait que des gens dont c’est la compétence sur le terrain pourront dire : ‘Cette personne est imam, n’est pas imam.’”
Dans son viseur, figurent également “les discours de manipulation”. Promettant de “réinvestir massivement” dans les études d’islamologie, au travers de la création de chaires et de postes de doctorants. Emmanuel Macron a également défendu “un système qui fait que quand des gens qui prédiquent disent des folies qui menacent la République et bafouent la religion qu’est l’islam, on puisse leur dire : ‘Vous n’aurez plus le droit de le faire’”.