Dans la célèbre parabole, le Bon Samaritain s’approche du blessé et lui prodigue les premiers soins : il bande ses plaies en y versant de l’huile et du vin. Ensuite, il le place sur sa monture, le conduit à l’hôtellerie et prend soin de lui. Enfin, il paie l’hôtelier pour que celui-ci continue la démarche de soins. Tout cela aide à faire comprendre ce que signifient les mots « prochain » et « amour ». L’amour conduit d’abord à avoir compassion et à ne pas se détourner de la souffrance de celui que Dieu place sur notre chemin. Il offre aussi, quand il le peut, une aide pratique qui change les choses et quelquefois sauve la vie. C’est ce que le Samaritain a fait, seul d’abord et en s’appuyant sur les services de l’hôtelier ensuite.
Notre monde moderne a développé des connaissances et des techniques inconnues aux temps bibliques. Il n’y a qu’à penser à la façon dont le taux de mortalité infantile chute là où se répandent les progrès en matière d’hygiène et de médecine. Mais certaines grandes réalités demeurent.
Être présent, c’est prendre soin
Soulignons d’abord, l’importance qu’il y ait des personnes qui acceptent d’être proches de ceux dont la santé est atteinte. Dans la parabole sur le jugement des nations, Jésus dit aux justes : j’étais malade et vous m’avez visité. Il ne dit pas : vous m’avez soigné ni : vous m’avez guéri. Non pas que ces deux points soient négligeables ! Mais la relation de personne à personne reste le cœur des réalités humaines dont les autres aspects doivent découler.
Ne sous-estimons pas l’importance du côté « humain » de la vocation des soignants ni l’apport de ceux qui soutiennent ceux […]