Son décryptage des différents régimes de masculinité dans l’Eglise catholique romaine offre une clé de compréhension nouvelle.

En quoi la masculinité des prêtres que vous avez étudiée est-elle «atypique»?

Par rapport aux autres confessions, l’Eglise catholique a fait du prêtre une figure unique. Elle a érigé son célibat et sa sacralisation comme une distinction. Or la masculinité qui en découle est doublement paradoxale. Par rapport aux normes catholiques elles-mêmes et aux normes sociales. D’abord, parce que l’Eglise défend l’idée d’une vocation «naturelle» à une conjugalité hétérosexuelle; or le prêtre y échappe «surnaturellement». Ensuite, parce que très longtemps l’institution a considéré que  […]