Face à la pandémie, la toile offre des outils bienvenus pour répondre aux besoins de spiritualité. Pour autant, le partage en ligne ne remplace pas l’expérience religieuse intérieure. Mariel Mazzocco, chargée de cours en spiritualité chrétienne à l’Université de Genève, pointe les enjeux de la cohabitation.
Depuis un an, notre quotidien s’est largement numérisé. La vie se joue derrière nos écrans, remèdes à la distanciation sociale qu’impose le contexte sanitaire. Les Églises sont de celles qui ont aussi pris d’assaut la toile pour tenter d’étancher la soif de spiritualité présente dans nos sociétés. Mais la vie spirituelle s’épanouit-elle mieux avec bonne connexion Internet? Réponses avec Mariel Mazzocco, chargée de cours en spiritualité chrétienne à la faculté de théologie de l’Université de Genève, qui s’intéresse aux enjeux d’une vie spirituelle à l’ère du numérique.
La spiritualité se vit-elle aujourd’hui en ligne?
La vie spirituelle s’inscrit dans une expérience réelle et personnelle. Le numérique n’en fait donc pas partie, mais il offre des outils pour démocratiser l’accès à des événements en lien avec la spiritualité et le religieux et offrir un espace de débat sur ces questions, notamment via les réseaux sociaux. En interférant dans notre manière de concevoir le monde, le numérique modifie […]