Plus qu’un phénomène revivifiant les religions, l’itinérance est pour elle un chemin de vie.

De quand date la renaissance des chemins de Compostelle?

Outre la création de différentes associations jacquaires en Europe, il y a quelques dates clés. En 1987, le chemin de Saint-Jacques a obtenu le premier label d’«Itinéraire culturel» du Conseil de l’Europe. En 1989, les Journées mondiales de la jeunesse se sont déroulées à Saint-Jacques-de-Compostelle. Puis ce fut l’inscription des chemins de Saint-Jacques sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco (1993 pour l’Espagne, 1998 pour la France). La structuration de ces itinéraires (signalétique, réseau d’hébergements, publication de guides pratiques, carnet du pèlerin et certificat final) a servi de modèle à bien d’autres.

Lesquels?

Dès la fin du XXe siècle, en France, trois grands chemins ont été redécouverts: ceux du Mont-Saint-Michel, de Saint-Gilles-du-Gard et du Tro Breiz (ou «tour de la Bretagne»). Ont suivi, par exemple, ceux de saint Martin de Tours (qui va jusqu’en Hongrie), d’Assise, de Rome (la Via francigena, qui traverse la Suisse). Je citerais également le Sentier des huguenots, alors que les protestants ne sont pas, historiquement, attachés à la pratique pèlerine. De nombreux itinéraires ont de plus […]