Selon une étude de l’Insee, dite « Pyramide des âges au 1er janvier 2022 », à peu près un quart de la population française a moins de 20 ans. C’est-à-dire, dans notre pays, une personne sur quatre, voire plus, selon ce que nous voulons entendre par « jeunes ». En tout cas, au Réseau Jeunesse national, la fourchette va jusqu’à 30 ans. Mais alors, l’Église reflète-t-elle cette réalité ?
Pourquoi les jeunes ne viennent-ils pas dans nos Églises ? Comment faire pour les faire venir ? Comment faire pour les garder ? Voilà autant de questions que se posent nos paroissiens.
Quelle est la place des jeunes dans l’Église ? Comment leur parler ? Comment les encourager à s’intéresser à l’Évangile de Jésus Christ que veut annoncer l’Église et à ses activités ? Comment les intéresser à la relève pastorale ? J’entends par là, le rôle d’animateur, de responsable, de leader vis-à-vis des plus jeunes encore ? Ou même de nous tous, pourquoi pas ?
Quelle place accordons-nous à cette « culture émergente » des nouvelles générations dans les cultes et la vie de l’Église ?
Ce sont là quelques-unes des questions et préoccupations qui se posent à l’Église, et auxquelles il faut répondre. En tout cas, auxquelles il faut essayer de répondre. Mais poser ces questions-là, « poser » dans le sens de « déposer en un lieu », d’engager le débat, voilà la complexité, la difficulté à laquelle l’Église fait face ; car les poser fait toucher du doigt les tensions entre nouveauté et tradition, et peut-être même à « l’identité de l’Église ».
Une chose est sûre, la jeunesse est un élément important pour l’Église du Christ en général. Le protestantisme le sait et notre Église protestante unie de France en est consciente.
Mais voilà, force est de constater que, souvent, nous ne savons pas quoi faire avec les jeunes que nous avons dans les familles, qui osent s’approcher de nous ou non. Et si nous ne savons pas quoi faire avec eux, c’est peut-être parce que nous ne comprenons pas vraiment ce qu’ils veulent.
Alors, pour pallier tout cela, le Réseau Jeunesse national, qui rassemble des membres des comités jeunesse de toutes les régions de notre Église (ainsi que nos partenaires tels que le Défap, les EEUdF, les Baladins, la mission Jeepp, l’UEPAL, le CPCV…), se réunit plusieurs fois dans l’année, avec pour mission de réfléchir à ces questions et à faire des propositions aux Églises locales, aux conseils régionaux et au Conseil national, mais aussi plus simplement à faire le lien entre tous les acteurs « jeunesse » de notre Église.
Une des missions, l’an dernier par exemple, fut de réécrire le projet éducatif de l’Église protestante unie de France.
Pour cette année 2022-2023, le Réseau travaille sur « l’écoute des besoins des jeunes ». Besoins spirituels, émotionnels, physiologiques… Il s’agit aussi de savoir écouter les besoins de formation et de soutien aux animateurs jeunesses et aux jeunes adultes susceptibles de prendre la relève de l’encadrement des plus jeunes.
Et, dans cette optique, le Réseau national jeunesse et le Service national catéchèse (SNC), travaillent sur le projet d’un week-end formation commun dans le courant du premier trimestre 2023.