Le temple protestant du Collet-de-Dèze, en Lozère, présente plusieurs particularités qui en font un lieu unique en son genre sur le plan architectural. Il est un des rares temples construits au 17e siècle à n’avoir pas été démoli suite à la révocation de l’Édit de Nantes. Sa toiture repose sur un arc diaphragme, positionné dans l’axe médian du bâtiment pris dans sa longueur. Et enfin, son sol est constitué d’une ‘calade’, arrangement de galets sur chant, qui forme une sorte de mosaïque ornée de motifs géométriques.
L’architecte Nicolas Westphal qui a conduit les travaux de découverte et de réhabilitation de cette calade a la particularité d’être aussi un théologien. En le comparant à d’autres édifices qui présentent l’une ou l’autre de ses particularités, il montre la qualité spirituelle remarquable de ce temple et comment il accueille encore aujourd’hui une communauté croyante, fermement posée sur ce qui constitue l’âme de son pays.
« Je ramasse les galets dans la rivière, les transporte jusqu’au village, les dispose pour en faire une calade. Je suis ces pierres qui passent dans les mains des ouvriers. Je suis ce temple qui accueille les gens. Je suis ce temple qui entend chanter la pierre. »
Pascal Lalèque
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