Ce premier « Séminaire des capitaines d’équipe » a été conçu comme une journée de réflexion collective pour explorer les enjeux liés à l’identité protestante dans le management associatif.
« Ensemble, nous portons une voix singulière dans la société à travers nos missions et nos convictions. Mais dans un monde de plus en plus clivant, où le fait religieux devient source de tensions, comment nous positionner ? En quoi nos racines peuvent-elles être une richesse à partager, un témoignage à offrir ? » s’interroge Isabelle Richard, présidente de la FEP, en présentant les objectifs de cette rencontre.
Un espace de dialogue et de réflexion
Pour sa première édition, le séminaire a réuni une cinquantaine de participants. Il s’est ouvert par deux interventions marquantes de Frédéric Rognon, professeur de philosophie et d’anthropologie à la Faculté de théologie protestante de l’université de Strasbourg, et de Florian Grill, entrepreneur et président de la Fédération française de rugby. Tous les deux à leur façon, l’un apportant la réflexion théologique et l’autre le pragmatisme entrepreneurial, ont témoigné de la manière dont le protestantisme, avec son histoire et ses principes éthiques, pouvait enrichir nos organisations dans leur vision comme dans leur management. « Cette journée visait à offrir un espace de dialogue et de réflexion collective sur la singularité du management dans nos associations. Les interventions et les échanges qui ont suivi ont montré combien le protestantisme, qui s’inscrit volontairement dans la laïcité, pouvait nous inspirer pour faire face aux défis que doivent relever nos institutions », explique Pierre-Olivier Dolino, délégué général de la FEP.
Des échanges fructueux
L’après-midi a été consacré à des travaux entre pairs, avec deux ateliers collaboratifs animés par le cabinet Resurgo. Le premier, centré sur la traduction pratique de l’inspiration chrétienne dans le management associatif, a bénéficié du témoignage de Nicolas Truelle, ancien directeur général de la Fondation Apprentis d’Auteuil. Le second atelier a permis aux participants d’approfondir les interventions de la matinée, d’y réagir et d’en débattre en identifiant les freins et les opportunités liés à l’enracinement protestant pour leurs structures.
Élisabeth Walbaum, déléguée à l’animation et à la réflexion spirituelles à la FEP, a enrichi les discussions en présentant les outils développés par la FEP pour accompagner les organisations sur ces thématiques.
Conclure sur l’essentiel
Nicolas Truelle a clos les travaux par une intervention en « Carte blanche ». Il a salué l’initiative de la FEP en insistant notamment sur l’importance – et la chance – pour chaque organisation de consacrer du temps à réfléchir à sa propre identité, en marge des indicateurs chiffrés et au profit d’une dynamique qui porte les équipes et les projets. Les participants ont unanimement reconnu la pertinence de la journée et manifesté leur intérêt pour une nouvelle édition.