Diversité des établissements

Maison de santé protestante de Bagatelle, infirmerie protestante de Lyon, établissement des diaconesses de Strasbourg… Leurs noms ne vous sont peut-être pas totalement inconnus. Reparties sur l’ensemble du territoire, elles ne disposent pas du même modèle organisationnel.

La clinique du diaconat à Mulhouse ou l’infirmerie protestante de Lyon travaillent avec des médecins libéraux tandis que la maison de santé protestante de Bordeaux ou encore l’hôpital des diaconesses de Paris emploient directement des médecins.

Mais quasiment toutes, comme le rappelle  l’hebdomadaire Réforme, « ont été obligés de s’agrandir et de nouer des alliances pour faire face à la concurrence, d’une part de l’hôpital public qui est en train de se réorganiser de fond en comble au travers des groupements hospitaliers de territoires (GHT) et d’autre part des cliniques privées qui dépendent de grands groupes aux moyens importants ».

Une identité protestante souvent discrète

A leur origine, on retrouve de nombreuses femmes parmi lesquelles les diaconesses de Reuilly. Rappelons que le XIXe siècle marque la naissance d’un nombre important d’œuvres de bienfaisance protestantes en raison notamment d’une compassion forte à l’égard des laissés pour compte d’une société qui se développe très vite. C’est en 1948 que voit le jour, par exemple, la Fondation John Bost, une institution sanitaire et médico-sociale protestante à but non lucratif, reconnue d’utilité publique depuis 1877.

Aujourd’hui, les cliniques et maisons de santé protestantes affirment à différents degrés leur identité protestante. Sur la brochette de présentation de la maison de santé protestante de Bagatelle, un verset est affiché en exergue : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie en abondance », Jean 10,10. À contrario, à Marseille, l’hôpital européen géré par la Fondation Ambroise-Paré et descendant de l’infirmerie protestante créée en 1839 se montre plus discret.