Après avoir suivi des études très poussées, imposées par les supérieurs de son ordre religieux, le moine augustin Luther est nommé professeur d’Écriture Sainte à l’université de Wittenberg. Contrairement à une idée reçue, la Bible était lue et commentée largement dans de l’Église catholique. C’est en étudiant et commentant les épîtres de Paul que Luther perçoit l’évidence réformatrice du « sola gratia« , la grâce seule : le salut de l’homme ne dépend pas des œuvres de l’homme comme l’enseigne l’Église catholique mais uniquement de la grâce de Dieu. C’est là, la rupture essentielle de Luther qui va être reprise par tous les autres Réformateurs. Le « sola gratia « est pour Luther la condition d’une bonne lecture de l’Écriture. Il ouvre l’intelligence de l’Écriture. Il conduit au « sola scriptura ».
De son côté Ulrich Zwingli, le Réformateur de Zürich […]