Leurs approches divergent au sujet de l’intégration de ce style musical dans le culte protestant. L’objectif d’attirer de nouvelles personnes, le contenu du message véhiculé et la qualité de l’orchestration apparaissent comme des critères déterminants.

Le pasteur Bader part du constat que des gens de plusieurs cultures cohabitent dans sa paroisse. Il s’agit donc de leur offrir des cultes qui mélangent plusieurs styles liturgiques, « des cultes de bric et de broc ». Ces cultes sont souvent intergénérationnels et bien fréquentés. Pierre Bader est convaincu que le culte réformé ne correspond pas à un seul modèle culturel, celui de la musique de Bach, mais que son message théologique est adaptable à divers genres musicaux.

Pourquoi un Coréen ou un Africain devraient-ils chanter comme un Suisse ? « Dans ma génération, je n’ai pas grandi avec Bach, pourquoi devrais-je changer de culture pour venir à l’Eglise ? Pour m’intégrer dans la paroisse, je dois faire un effort d’adaptation, mais il est préférable que la communauté fasse aussi un bout de chemin dans mon sens. »

Ce rapprochement est possible car les mêmes principes théologiques peuvent être exprimés de diverses façons. Le pasteur y voit le miracle de la Pentecôte, qui fonde l’Eglise universelle dans le livre biblique des Actes des apôtres. Les gens s’écriaient : « C’est incroyable, ces personnes étrangères parlent la même […]