Le Vatican a publié un document listant des sujets de société, mardi 20 juin. Celui-ci doit permettre de préparer le synode sur la synodalité, programmé en octobre prochain, à Rome. Le rassemblement d’évêques et de laïcs venus du monde entier pourrait être déterminant pour l’Église catholique. La consultation permettra de définir le chemin qu’elle souhaite prendre, souligne BFMTV. Le rassemblement s’inscrit dans le cadre de la consultation des 1,3 milliard de catholiques, répartis sur tous les continents.

Depuis deux ans, ceux-ci ont été invités à partager leur vision de l’Église catholique et des sujets de société. Parmi eux : l’accueil des personnes LGBT+ et des divorcés, la polygamie, le mariage des prêtres, mais aussi la place des femmes ou encore les violences sexuelles. Le pape François, à l’origine de cette initiative, souhaite que le fonctionnement de l’Église catholique soit moins pyramidal. Dans ce but, le document préparatoire demande “quelles mesures concrètes sont nécessaires pour atteindre les personnes qui se sentent exclues de l’Église en raison de leur affectivité et de leur sexualité”.

Des femmes bientôt mieux représentées, mieux protégées ?

Pour ce qui est de la place des femmes dans l’Église, de menus progrès ont déjà été réalisés. Le souverain pontife a ouvert en avril le droit de vote aux femmes et aux laïcs non consacrés pour le synode. Il a aussi multiplié les nominations féminines à des postes de responsabilité au sein de la Curie, mais elles restent encore largement minoritaires et certaines dénoncent le sexisme dont elles sont victimes. Concernant les femmes, le document se demande comment faire en sorte qu’elles soient “mieux représentées dans les processus de gouvernance et de prise de décision, mieux protégées contre les abus et mieux rémunérées pour leur travail”. Au cœur d’un important débat, une attention particulière est accordée à la question de l’accès des femmes au rôle de diacre. Le diaconat est encore réservé aux hommes, alors que les diacres peuvent célébrer les baptêmes, les mariages et les funérailles.

Une autre question est soulevée. La possibilité d’ouvrir la prêtrise aux hommes mariés dans certains pays. En 2019, le pape avait retoqué cette possibilité. Bien entendu, il sera impossible d’éviter le sujet des “abus sexuels, abus de pouvoir et de conscience, abus économiques et institutionnels”. Un appel à poursuivre les “mesures concrètes” pour y faire face figure d’ailleurs dans le document.