Dans le Psaume 27, l’auteur déclare : « Car mon père et ma mère m’abandonnent, mais l’Éternel me recueillera. » (verset 10) Il exprime ainsi sa confiance dans le fait que dans les hypothèses les plus défavorables sur le plan humain Dieu continuera à prendre soin de lui. Mais cette vérité ne le prémunit pas contre les tempêtes et les angoisses. Il y a des moments dans la vie où nous pouvons ressentir ce qui est dit dans un autre Psaume (31.13) : « Je suis comme un objet perdu » ou « un objet hors d’usage », « un plat cassé », « un débris », bref un être dont on n’a pas pris soin.
Quand le soutien fait défaut ?
L’une des expériences humaines les plus universelles est sans doute celle de ne pas recevoir le secours désiré au moment où l’on en ressent le plus grand besoin. Le traumatisme est d’autant plus grand quand ce sont ceux qui nous sont le plus chers qui nous font défaut (« mon père et ma mère m’abandonnent ») ou les soutiens que nous aurions cru les plus solides qui s’effondrent. Et lorsque Dieu paraît silencieux, alors nous nous sentons vraiment perdus. La tentation est alors très forte de s’enfermer dans une plainte perpétuelle adressée à Dieu ou aux autres (« Prends soin de moi ! »), ou dans la colère (« Tu aurais dû prendre soin de moi ! ») ou encore de s’endurcir (« Puisque c’est comme cela, je vais me débrouiller tout seul ! »).
Un besoin universel
Les humains ont besoin de soin ! Dire cela implique de reconnaître notre dépendance et notre vulnérabilité. Dieu nous a conçus comme des êtres qui ont besoin les uns des autres et qui ont besoin de leur Créateur : il est celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être, qui donne du pain à toute chair, des soins constants duquel […]