Je souhaitais améliorer mon français, car dans ma paroisse, je rencontre presque tous les jours des touristes francophones et il y a ici de jeunes familles dont l’un des parents est originaire de France. J’aimerais être capable d’échanger quelques mots chaleureux ou même d’animer certains moments du culte en français.

Très vite, un logement a été trouvé : le presbytère de la paroisse « Entre Roubion et Jabron », en vacance pastorale, était libre. J’ai donc pris le train de Berlin, sous la pluie, jusqu’à Lyon, où j’ai pu emprunter une voiture de l’Église et arriver à Dieulefit, baignée de soleil et offrant un paysage magnifique. Au cours des deux semaines suivantes, j’ai savouré de nombreux repas délicieux à différentes tables des membres de la paroisse. Des conversations chaleureuses ont eu lieu qui m’ont permis d’apprendre beaucoup sur les protestants de la Drôme, de Paris et même du Canada. J’ai également visité la paroisse catholique et les sœurs carmélites.

J’ai ainsi compris que non seulement les Vaudois et les Huguenots étaient originaires de cette région, mais qu’au XXe siècle, pendant la résistance, des personnes en détresse y trouvaient refuge. En tant que Berlinoise, j’appartiens au pays où les Huguenots se sont réfugiés et d’où provenait la menace nazie.

Les temples, avec leur intérieur sobre, et les nombreux cimetières familiaux au bord des routes étaient nouveaux pour moi. Ils contrastaient fortement avec les églises romanes richement décorées de la communauté catholique.

Je retiens le fait d’avoir accompagné le culte et les visites à la maison de retraite et d’avoir participé au cercle de silence sur la place du marché. La région abrite également le musée du […]