Le pays doit accueillir la prochaine Coupe du monde de football du 20 novembre au 18 décembre. Et dans l’enceinte d’un des huit stades dédiés à l’événement, notamment, des salles de prières, distinctes pour les femmes et pour les hommes. Cette disposition illustre bien l’importance du fait religieux au Qatar, dont l’islam est la religion d’État, décrit un reportage de La Croix

Ici, le droit de ce petit émirat s’inspire principalement la charia. La doctrine qui s’impose dans le pays : le wahhabisme, “né d’un mouvement de réforme de l’islam sunnite apparu au XVIIIe siècle dans la péninsule arabique et devenu un pilier du pouvoir dans l’Arabie saoudite voisine”, écrit le quotidien. “À la différence de l’Arabie saoudite, il n’y a pas de grand mufti qui exercerait toute une série de pouvoirs”, précise à La Croix l’historien Jonathan Piron. Que ce soit dans les écoles publiques ou privées, les cours d’éducation islamique sont obligatoires pour les élèves qatariens. 

Notre-Dame-du-Rosaire

Au Qatar, pas police religieuse. Ni de ségrégation sexuelle dans son espace public, rapporte La Croix, même si les droits des LGBT ne sont pas reconnus. Au contraire, la polygamie est toujours présente : l’actuel émir, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, qui est au pouvoir depuis 2013, a trois épouses. Quant aux autres cultes, le Qatar se veut tolérant. En particulier avec les chrétiens, remarque La Croix. L’église Notre-Dame-du-Rosaire, située à Doha, dans la capitale, est la première église catholique qui s’est ouverte sur une terre musulmane wahhabite, le 15 mars 2018. Soit six ans après la normalisation des relations entre le Vatican et le Qatar, précise le quotidien catholique. De l’extérieur, elle ne porte aucun symbole religieux, ni clocher.

Nous sommes reconnaissants aux Qataris de nous laisser pratiquer notre foi”, indique le franciscain Rally Gonzaga, le prêtre en charge de la paroisse, cité par La Croix. “On a beau être au Qatar, on peut au moins prier et pratiquer notre propre religion dans notre langue maternelle”, se réjouit un Français. En revanche, il n’en va pas de même pour les bouddhistes et hindous, nombreux à garnir les rangs des travailleurs immigrés dans le pays. Eux n’ont pas de lieux de cultes à eux et se dirigent parfois vers Notre-Dame-du-Rosaire, rapporte le quotidien.