Hanouka s’écrit également “Hanoucca” ou “Hanoukka” et signifie “inauguration” en hébreu, précise Sud Ouest. C’est une fête d’hiver juive que l’on appelle aussi “Fête des Lumières”. Cette année, les Juifs célèbrent Hanouka du 18 au 26 décembre. En effet, Hanouka ne tombe pas tous les ans aux mêmes dates, lesquelles sont définies selon le calendrier hébraïque : elle commence le 25 du mois hébraïque de Kislev et dure 8 jours et 8 nuits. 

D’après GEO, qui a consacré un article sur Hanouka, cette fête célèbre un événement de l’histoire juive qui remonte au IIe siècle avant JC — contrairement à Roch Hachana, Yom Kippour, Shabbat ou Pessah (la Pâque) qui sont des fêtes bibliques. Il faut donc remonter vingt-trois siècles en arrière : à cette époque, la Judée (qui correspond aujourd’hui à une partie de la Palestine et du sud d’Israël) est gouvernée par le roi Antiochus IV Épiphane, issu de la dynastie des Séleucides. Le dirigeant avait contraint les Hébreux de pratiquer les rites helléniques et à abandonner la pratique de leur culte. Et si plusieurs milliers de juifs qui tentèrent de s’opposer à cette persécution furent massacrés, certains d’entre eux parvinrent à reconquérir Jérusalem, puis édifièrent un nouvel autel dans le temple de la ville. C’est cette reconquête, de la famille juive des Maccabées, qui est donc célébrée à Hanouka. 

Louanges à Dieu

Une fois victorieux, les Maccabées se rendirent dans le temple de Jérusalem afin de le purifier, relate une vidéo explicative publiée par La Croix. Ils allumèrent un chandelier. Et “au lieu de durer 24 heures, la fiole d’huile a gardé le chandelier allumé pendant huit jours, le temps que soit produite une nouvelle huile sacrée”, poursuit le quotidien. Un miracle qui a placé cet événement sous le signe de la lumière. C’est pour cette raison que lors de cette fête religieuse, une des bougies du chandelier est allumée chaque soir pendant huit jours à la tombée de la nuit. Et ce, de droite à gauche, selon le sens de lecture de la langue hébraïque. 

Pendant une demi-heure, on chante des louanges à Dieu tout en dégustant notamment des beignets frits dans l’huile d’olive. D’autres traditions sont à l’honneur, les enfants ont l’habitude avec un “dreïdel”, une toupie disposant de ses faces qui s’utilise comme un dé. Un jeu de hasard au cours duquel, généralement, on mise sur des friandises. Par ailleurs, sur chacune de ces faces est inscrite une lettre hébraïque, formant l’acrostiche de la phrase “Un grand miracle a eu lieu là-bas”.