Rosine, qui es-tu ? Quel est ton parcours ?

Je suis originaire du Sud-Ouest, puisque j’ai grandi à Mazamet, dans le Tarn. Ma famille étant protestante, je suis allée au catéchisme, et après mon baptême, à 15 ans, j’ai choisi de m’engager comme animatrice pour l’Église. J’ai alors animé l’Éveil biblique jusqu’à ce que je parte faire mes études d’histoire à Montpellier.

Après avoir validé mon Master et passé mon BAFA, j’ai travaillé comme animatrice puis directrice en accueils de loisirs et en colonies de vacances, en France et à l’étranger, avec des enfants et des adolescents. En parallèle, je me suis investie dans l’Église protestante unie de Montpellier où j’ai animé l’École biblique dans un premier temps, puis le groupe des étudiants et jeunes adultes. J’ai aussi participé activement à chaque Grand Kiff, depuis le premier en 2009, soit comme participante, soit comme intervenante, soit dans l’organisation.

En 2020, mon parcours m’amène à Grenoble. Lors du Grand Kiff 2021, à Albi, je rencontre Hervé Gantz, pasteur à Grenoble, et je lui propose de venir le seconder dans l’animation du groupe JEEP (Jeunes étudiants et professionnels). J’avais enfin fait mon premier pas dans la communauté protestante de Grenoble.

Comment es-tu arrivée Chez Téo ?

Au groupe JEEP, nous parlions beaucoup de Chez Téo et nous avions hâte que le lieu prenne forme et ouvre, car nous savions que les nouveaux locaux nous accueilleraient et seraient plus adaptés à nos rencontres que ceux du temple.

C’est ainsi que j’ai appris que l’Église protestante unie de Grenoble (EPUdG) allait lancer un appel à candidatures et chercher une personne pour animer le lieu. J’ai donc candidaté et passé un entretien d’embauche, comme n’importe qui, et j’ai été sélectionnée !

Qu’est-ce qui t’a plu Chez Téo ? 

Ce qui m’a séduite au premier abord dans le projet, c’était l’idée que l’Église ne se cantonne plus à ses simples murs, mais qu’elle soit vivante dans le quotidien, ouverte, visible, et proche de toutes et tous.

Aujourd’hui, je suis heureuse de défendre aussi les autres valeurs de Chez Téo. Car c’est un lieu gratuit, où l’on peut prendre son temps et se rencontrer pour discuter simplement. Dans un monde où tout est payant, où tout va trop vite et où le contact humain devient presque rare, un espace comme Chez Téo fait vraiment sens pour moi.

Comment travailler avec des pasteurs ? Avec des collègues ? Avec des bénévoles ?

Aujourd’hui, je suis la seule salariée de Chez Téo. Je travaille donc au quotidien avec des pasteurs et des bénévoles.

En septembre, nous avons accueilli Kathinka, une jeune norvégienne venue faire son service civique Chez Téo. Elle est présente chaque jour sur les temps d’accueil et gère la communication sur les réseaux sociaux. Elle est d’un grand soutien et d’une grande efficacité ! Elle est ma principale collègue, la seule que je vois tous les jours, et nous formons un bon binôme !

Sur les trois pasteurs de Grenoble, deux sont en quelque sorte mes « responsables » (ce sont mes vis-à-vis par rapport au comité de pilotage qui est mon « supérieur hiérarchique ») et une est plutôt une collègue, car nous travaillons ensemble à la formation des bénévoles. Ce n’est pas toujours facile de se positionner, car ils sont tous hiérarchiquement au-dessus de moi, mais dans les faits, nous fonctionnons souvent comme des collègues. Heureusement, […]