Jamais une étude n’avait exploré avec autant d’ampleur le rapport des populations du monde entier à la Bible. Intitulée « initiative Patmos » en référence à l’île sur laquelle l’apôtre Jean a écrit ses lettres aux sept Églises de l’Apocalypse, cette étude permet de faire émerger sept groupes de pays connaissant des enjeux à peu près similaires. Conduite par la Société biblique britannique et étrangère, l’enquête Patmos est – à l’heure actuelle – la plus vaste et la plus complète de ce type. Grâce à une collaboration avec l’institut Gallup, elle a été menée auprès de 91 000 personnes issues de 85 pays et territoires. Les résultats viennent de sortir. Voici les principaux enseignements !

Le rapport à la Bible contrasté des chrétiens

À travers le monde, l’usage de la Bible parmi les chrétiens dessine un paysage contrasté. Si 74 % des croyants possèdent une Bible dans une langue accessible, seuls 42 % en font une lecture hebdomadaire et un peu plus de la moitié (55 %) se sentent capables de raconter la trame narrative générale de la Bible. Il faut en effet garder à l’esprit que derrière l’affirmation de se déclarer chrétien, se cache une pratique religieuse extrêmement variée.

Un résultat encourageant émerge cependant : nombreux sont ceux qui souhaitent en savoir plus sur la Bible ! En effet, 75 % des croyants expriment le désir d’approfondir leur compréhension des Écritures. Cette soif est particulièrement marquée en Amérique latine et en Afrique subsaharienne, où l’intérêt pour la Bible est vif. En revanche, en Europe et en Australie, l’usage de la Bible connaît un déclin, notamment en termes de lecture régulière. Fait notable, dans les contextes où les chrétiens sont minoritaires – comme dans certains pays à majorité musulmane –, la Bible est non seulement largement utilisée par les croyants, mais elle bénéficie également d’un haut niveau de confiance.

Un intérêt de la part de certains non-chrétiens

Ce désir d’en savoir plus sur la Bible ne se limite pas aux seuls chrétiens. S’ils sont minoritaires, il y a quand même 11 % des non-chrétiens qui expriment le souhait d’en apprendre plus sur la Bible, ce qui représente environ 250 millions de personnes à travers le monde. Cet intérêt est particulièrement marqué dans les régions où le christianisme a joué un rôle majeur dans l’histoire et la culture. Nombre de répondants ont ainsi déclaré vouloir […]