Depuis sa création en 1915, la Vente de Paris est devenue, au fil des ans, un rendez-vous important pour la Fondation John Bost, un moment fort de la vie de l’institution qui permet de rencontrer, d’échanger avec les résidents, leurs familles ainsi qu’avec les membres du personnel et du conseil d’administration. C’est l’occasion de prendre part un instant à cette vie, d’y apporter sa contribution en soutenant un projet particulier pour les personnes accueillies dans un établissement donné.

Aujourd’hui, nous sommes bien loin d’une vente de charité du début du 20e siècle.

Cette année, il s’agit de soutenir le projet de l’Institut médico-éducatif Roland Bonnard situé à Saint-Martin-du-Tertre (95), qui accueille des personnes avec des troubles du spectre autistique, des troubles psychiques, ou des handicaps sensoriels, et leur offre un endroit pour se réguler, se recentrer et éviter des crises.

Contact :
Email : paris@johnbost.fr – Tél : 05 37 10 01 50

Plus d’informations sur le site de la Fondation John Bost :
https://www.johnbost.org/non-classe/vente-de-paris-2025/

Un peu d’histoire

Un article publié dans le n°110 de la revue Notre Prochain, relate les fondements de la Vente de Paris. Elle naît en 1915, en pleine guerre. Un groupe de jeunes filles – des catéchumènes – envoient une carte d’invitation sur laquelle on lit : « Avec les paquets que nous envoyons à nos parents ou à nos filleuls au front, dans les hôpitaux et dans les camps de prisonniers en Allemagne, nous savons bien que personne n’a trop de plein dans sa bourse en ce moment, aussi pour apporter un concours utile aux Asiles John Bost à Laforce (Dordogne), ne prétendons-nous demander à qui que ce soit de sacrifice. Nous voulons seulement vous convier à venir goûter au profit de ces Asiles, qui hospitalisent tant de misères, le lundi 30 décembre 1915, à partir de trois heures et vous demander de réserver à la petite vente qui voisinera le buffet, vos menus achats pour le jour de l’an. Tous les objets seront charmants. Notre rêve est de n’obtenir, thé compris, que deux francs de chaque visiteur. » L’année suivante, l’invitation met en avant la situation des Asiles accueillant à Siloé des soldats invalides et à La Famille, de nombreuses orphelines de guerre.

Quelques années plus tard, « la Vente de Paris en faveur des Asiles, (…) a pris un nouvel essor. (…). Le groupe des vendeuses du début s’était renforcé d’aimables et précieuses auxiliaires. Aux comptoirs, admirablement ornés et garnis d’objets utiles, on était heureux de voir représentée la famille du fondateur des Asiles (…) Journée réussie et bienfaisante. » Dans les années 1930, on apprend que « les Asiles travaillent avec ardeur et depuis longtemps déjà pour préparer un bel envoi qui sera réparti dans les différents comptoirs ». Les pensionnaires deviennent acteurs de cette vente. Leurs travaux sont mis en avant.

Les ventes se sont déroulées dans les salons d’amies des Asiles, dans le local de l’Union chrétienne, rue Trévise, au ministère de l’Intérieur ou encore dans les salons Hoche et à l’Unesco. Samedi 16 novembre, la Vente se tiendra au Palais de la Femme ; un lieu empreint d’histoire, mis au service des démunies par l’Armée du Salut.