Sans un accident de montagne, l’association qui organise des clubs, des camps au profit de centaines de milliers d’enfants dans plus de trente pays, n’aurait peut-être jamais vu le jour. Jean André, tombé dans une crevasse, a crié à Dieu: «Si tu me sors de là, je te servirai toute ma vie». Le 19 août dernier à Lignerolles (VD), 300 personnes ont participé aux festivités du 75e anniversaire du ministère parmi les enfants qu’il allait lancer suite à cet événement.

Touché par la pauvreté des enfants allemands de l’après-guerre

A la fin de ses études, au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, ce fils d’entrepreneur suisse a découvert la pauvreté qui touchait de nombreux enfants et leurs familles en Allemagne. Avec son frère Georges et un ami de jeunesse, il organise d’abord des clubs pour les enfants, des camps d’évangélisation puis un premier camp au profit de plusieurs dizaines d’enfants défavorisés d’Allemagne. Les enfants étaient invités en Suisse. Il y recevaient des habits, étaient nourris généreusement et entendaient parler de l’espérance chrétienne. Pour organiser ces camps, il acquiert une première maison, Jura Rosaly à Ballaigues, puis une seconde, La Bessone, à La Bessonaz.

A l’occasion des festivités du 75e anniversaire du Grain de Blé, Anne-Christine Bataillard et Evelyne Richir, deux filles de Jean André, ont retracé le développement historique de l’organisation à travers les décennies. Elles ont expliqué comment la fondation que leur père allait créer en 1958 a eu un impact dans de nombreuses régions du globe, bien au-delà de ce qu’il avait sans doute imaginé. En 2014, l’organisation était implantée dans trente-quatre pays et ses activités bénéficiaient à 320 000 enfants chaque année.

La famille comme fil rouge

Après Jean André, c’est André Richir, un jeune Belge qui a lui-même participé aux camps du Grain de Blé, avant de devenir moniteur, chef de camp et le mari de la fille du fondateur, qui a repris le flambeau dans les années 1980. Une trentaine d’années plus tard, c’est Anne-Christine Bataillard qui a repris les rênes de l’organisation.

[…]