Ce que je voudrais vous partager, ce n’est pas la façon de procéder lorsqu’on est responsable de ce type de ministère mais simplement mon expérience au cours de ses sept dernières années.
Si le projet avait été conçu comme un projet d’évangélisation, Katie et moi aurions trouvé logique qu’un local commun et une communauté locale soient le fruit de ce que Dieu ferait ici. En revanche nous voulions que cela soit aussi un laboratoire pour l’Église, à la fois dans la manière dont nous partageons Jésus avec les autres mais aussi dans la manière dont la communauté vit. Ces réflexions étaient issues de ce que j’avais vécu en tant que pasteur d’une petite Église anglicane et aussi de mon travail dans la région Grand Est de la France avec des équipes pastorales missionnaires dont nous faisons partie.
Privilégier une rencontre personnelle avec le Christ
Depuis notre arrive à Pontivy, nous avions le projet de voir une communauté implantée avec des francophones qui n’avaient aucun lien avec une Église locale. Nous voulions privilégier une rencontre personnelle avec le Christ à travers les Écritures dans un cadre discret qui faciliterait la discussion et la vie de communauté. Nous nous sommes donc organisés avec cet objectif en tête. La structure des rencontres, la version de la Bible utilisée, les plages horaires proposées (nous avons commencé les vendredis)… tout était façonné pour privilégier une rencontre personnelle avec le Christ. Nous avons refusé certaines demandes comme « faire une Église plus classique ou des cultes traditionnels une fois par mois ». D’un côté, ces propositions avaient du sens mais dans le contexte dans lequel nous travaillions et le public que nous côtoyions, ces demandes représentaient une certaine vision de l’Église plutôt adaptée au langage et à la culture de gens déjà initiés.
Un soutien indispensable
Comme il s’agissait d’un projet pionnier et que l’équipe était composée de ma femme, mes enfants et moi-même, la région Ouest a mis en place un comité de pilotage pour marcher à nos côtés. Les pasteurs du consistoire ont apporté leur soutien, et les Églises du consistoire ont soutenu le projet. Nous avons eu la liberté d’expérimenter et de définir l’orientation du projet. Ce type de soutien est indispensable pour un projet missionnaire. Cet accompagnement nous a été accordé au niveau national, régional et consistorial et nous en sommes très reconnaissants.
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