La France, comme beaucoup d’autres pays d’Europe, se cantonne à un accueil parcimonieux, étroit, qui n’est à la hauteur ni de ses principes, ni de la situation, ni de l’avenir. Pour accueillir les exilés, la République doit et peut faire mieux.
Chacun de nous reçoit avec effroi les informations tragiques relatives aux femmes, aux enfants, aux hommes qui fuient, si souvent au péril de leur vie, un Moyen-Orient dévasté – et d’autres régions encore. Le sentiment d’impuissance qui nous assaille alors n’empêche pas différentes formes de mobilisation, au sein de nos Eglises et par leurs diaconats, dans les Communautés, Œuvres et Mouvements, ou en partenariats avec d’autres associations.
Le Synode national réuni à Nancy a pris, le 8 mai dernier, la décision suivante :
« Un drame historique se déroule à nos portes : par milliers des gens meurent de refuser la guerre et l’oppression, de choisir la vie et la liberté. Ne les accueillir qu’avec parcimonie est indigne de notre héritage spirituel et est insupportable pour nos consciences. (…) Le Synode national de l’Église protestante unie de France (…) décide de l’organisation d’une protestation / manifestation symbolique et publique, et charge le Conseil national d’en déterminer les modalités pratiques ». (79 pour, 1 contre)
Le Conseil national propose donc aux paroisses de l’EPUdF de se mobiliser pour sommer les pouvoirs publics à accueillir les réfugiés. […]