C’est bientôt la rentrée ! Les vacances sont terminées, on y repense sans doute avec un peu de nostalgie… La routine de la vie professionnelle ou estudiantine va reprendre, et en fonction des circonstances de chacun, c’est plus ou moins une bonne nouvelle. Mais quand les conditions sont favorables, la rentrée est aussi un moment excitant de reprise des activités, de retrouvailles, de nouveaux projets. Cette période de l’année est toujours un mélange de nostalgie et d’excitation. Mais ça, c’était avant…

La rentrée 2020 s’annonce en effet bien particulière, épidémie de Covid-19 oblige. On l’aborde forcément d’une façon différente, avec bon nombre d’incertitudes et de questions, marqué par les mois de confinement/déconfinement. Dans notre société de l’information immédiate et souvent sans recul – des réseaux sociaux aux chaînes d’information continue – avec les voies discordantes des “spécialistes” (réels ou autoproclamés), le brouhaha médiatique est assommant et crée la confusion. Les théories complotistes entretiennent la suspicion et la défiance. Les discours alarmistes et culpabilisants, relayés à l’envi, ne les apaisent pas vraiment. Les uns et les autres sont anxiogènes. Je ne suis pas moi-même un spécialiste, alors j’en parle avec prudence. Mais j’ai quand même l’impression que la vérité n’est pas dans ces deux extrêmes. Et je trouve qu’on peine à entendre un discours équilibré et lucide sur la crise que nous traversons…

Avec du recul, une fois l’épidémie vraiment derrière nous, je me demande ce que nous dirons de cette période. Elle aura en tout cas été révélatrice, me semble-t-il, des obsessions et des peurs de notre société occidentale. Je ne citerai que deux exemples qui m’interpellent.

D’abord, l’obsession du risque zéro, considéré presque comme un droit. Le moindre risque est alors perçu comme une injustice, un scandale (et on veut un responsable, voire  […]