Encore un triste constat en matière de réchauffement climatique. En 2021, l’Europe a connu l’été le plus chaud jamais enregistré, rapporte Le Monde. C’est ce qu’indique le rapport sur l’état du climat en Europe en 2021 publié par le service européen Copernicus de surveillance du changement climatique, vendredi 22 avril. Le Vieux Continent a par ailleurs subi, à l’été 2021, des vagues de chaleur intenses, des incendies et des inondations, poursuit le quotidien.

“Les sept années les plus chaudes depuis que l’on a des mesures météorologiques, c’est-à-dire depuis 150 ans, ce sont les sept dernières années”, précise Vincent-Henri Peuch, directeur du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus, à France Inter. “L’année 2021, en termes de températures globales moyennes, se situe entre le cinquième et le septième rang sur 150.” Depuis l’ère préindustrielle, le continent européen s’est réchauffé de 2 °C. La faute aux niveaux record de gaz à effet de serre dans l’atmosphère en raison des activités humaines et tout particulièrement de la combustion d’énergies fossiles, note Le Monde.

Trois ans pour agir

Mais c’est bien l’été 2021 qui a été marqué par des “températures record, des vagues de chaleur intenses et de longue durée et des inondations exceptionnelles”, explique Freja Vamborg, coordinatrice du rapport et scientifique principale au service Copernicus, au journal Le Monde. Par exemple, le record européen a été battu avec 48,8°C en Sicile. La canicule a duré deux à trois semaines dans certaines régions. Parallèlement, des inondations ont frappé les régions d’Europe occidentale (Allemagne, Belgique). “Mi-juillet, un système de basse pression se déplaçant lentement a traversé l’Europe, attirant l’air humide d’une mer Baltique inhabituellement chaude, analyse Freja Vamborg. Les précipitations record et la saturation des sols avant l’événement ont contribué à sa nature extrême.”

Le mois dernier, le Giec alertait le monde, estimant qu’il restait trois ans pour agir sur les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement de la planète. En 2020, année marquée par les confinements, les émissions de gaz à effet de serre avaient pourtant diminué de 5,4%. Aujourd’hui, elles ont retrouvé leur niveau de 2019, avant la pandémie.