À la mi-mars 2020, un premier confinement était décrété en France pour tenter de faire face à l’épidémie de Covid. Deux ans plus tard, l’Insee vient de publier une étude qui présente les conséquences de ces périodes d’isolement à domicile sur la population française, indique Le Figaro. L’impact est réel.

En France métropolitaine, une personne sur dix dit avoir éprouvé un sentiment d’abandon permanent ou récurrent, selon cette étude, citée par le quotidien. Les femmes ont particulièrement été touchées : elles sont deux fois plus nombreuses que les hommes à avoir souffert des trois confinements successifs (17 mars − 10 mai 2020 ; 30 octobre − 14 décembre 2020 ; 3 avril − 2 mai 2021).

Autre critère : la composition familiale, d’après l’Insee. Les personnes seules et les familles monoparentales ont davantage pâti de cette situation. Et, en dépit de la fin de l’isolement forcé, le sentiment de mal être a perduré plusieurs semaines après la levée des restrictions pour un quart des personnes concernées, note Le Figaro.

La solidarité dans la durée

Par ailleurs, 30% des personnes majeures déclarent avoir eu besoin de l’aide de leur famille ou de leurs amis. Dans 79% des cas, c’étaient des demandes inhérentes à un soutien moral. L’Insee fait également état de sollicitations relatives aux besoins matériels ou financiers. Et, une fois de plus, les femmes, exactement 2,5 fois plus que les hommes, les personnes qui habitent seules ou avec des enfants, ainsi que les ménages les plus modestes, ont sollicité ce type d’aide.

Mais il faut souligner le positif dans tout cela : la solidarité. “Près des trois quarts des personnes ayant eu besoin d’aide ont sollicité leur entourage pour obtenir cette aide. Parmi elles, 94 % l’ont obtenue”, précisent les experts de l’Insee. D’autant que cette solidarité s’inscrit dans la durée : toujours d’après l’Insee, “92 % des personnes de 18 ans ou plus pensent pouvoir compter sur quelqu’un, de manière certaine ou probable, pour recevoir du soutien moral, 86 % pensent pouvoir compter sur leurs proches pour une aide matérielle non financière et 73 % pour une aide financière.”