Le week-end du samedi 16 et du dimanche 17 octobre a notamment été marqué par de nombreux hommages rendus à Samuel Paty, assassiné il y a un an, et par la commémoration du 17 octobre 1961 par Emmanuel Macron et le préfet de police. Quinze jours après que les conclusions du rapport Sauvé ont été dévoilées, le célibat des prêtres questionne de nouveau. Enfin, à l’étranger, la Chine a testé un missile hypersonique en orbite et les musulmans vaccinés ne sont plus soumis au respect de la distanciation physique à La Mecque.

Hommages à Samuel Paty

Tout juste un an après l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, les hommages se sont succédés partout en France, samedi 16 octobre. Parmi eux, une plaque a été dévoilée dans l’entrée du ministère de l’Éducation nationale. Il y est écrit : « Hommage à Samuel Paty, 18 septembre 1973 – 16 octobre 2020, professeur d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique. Assassiné par un terroriste islamiste pour avoir enseigné et défendu les valeurs de la République dont la liberté d’expression ». Dans la masse des manifestations organisées en mémoire de l’enseignant, 98 incidents ont été recensés dans les établissements scolaires, a déclaré sur France 2 Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale. 

17 octobre 1961 : “des crimes inexcusables”, commis sous l’autorité de Maurice Papon

Emmanuel Macron a commémoré, samedi 16 octobre, la nuit au cours de laquelle au moins 120 Algériens ont été tués par la police lors d’une manifestation à Paris. « Les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République », a commenté le président de la République. Le lendemain, Didier Lallement, préfet de police de Paris, a déposé une gerbe près de la Seine “à la mémoire des morts” du 17 octobre 1961. Une première. Mais, alors qu’Emmanuel Macron considère avoir “reconnu les faits”, il a été notamment été critiqué par des historiens pour ne pas avoir qualifié de “crime d’État” la répression sanglante de la manifestation pacifique, rapporte France 24. Des personnalités politiques de droite ont, au contraire, dénoncé une repentance excessive. Et du côté de l’Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a rejeté “la pensée colonialiste” dans le traitement des dossiers historiques avec la France, dans un message diffusé pour les 60 ans du massacre du 17 octobre 1961 à Paris. Il s’est cependant abstenu de commenter les propos de son homologue français.

Le célibat des prêtres

Alors que le rapport Sauvé a mis au jour l’ampleur de la pédocriminalité au sein de l’Église catholique, des chercheurs estiment que le célibat des prêtres n’est pas responsable des violences sexuelles, relate Paris Match. En revanche, selon eux, cet engagement a contribué au fil des siècles à leur donner l’image d’un “homme à part”, favorisant ainsi les abus de pouvoir. Dès le 5 octobre, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), affirmait qu’“il n’y a clairement pas de lien de causalité entre le célibat et les abus sexuels”. Elle a notamment démontré qu’un tiers des violences sexuelles commises depuis 1950 l’ont été par des laïcs, donc non soumis au célibat sacerdotal.

La Chine a testé un missile en orbite

 Alors que les tensions vont croissant entre les États-Unis et la Chine, le Financial Times, repris par BFM TV, a révélé que cette dernière a lancé en orbite basse un missile à capacité nucléaire. Le test a eu lieu en août dernier, et selon trois sources citées par le média britannique, le missile a fait le tour de la Terre avant de descendre vers sa cible, loupée de plus de 32 kilomètres. Selon le quotidien, les progrès de la Chine réalisés en matière d’armes hypersoniques “ont pris le renseignement américain par surprise”.

Fin de la distanciation physique à La Mecque

 Depuis dimanche 17 octobre, les fidèles vaccinés peuvent prier côte à côte dans la Grande mosquée de La Mecque, rapporte Sciences et avenir. Ça n’était pas arrivé depuis le début de la pandémie de Covid-19. “La Grande mosquée peut (désormais) être utilisée à pleine capacité, avec l’obligation pour les employés et les visiteurs de porter un masque à tout moment”, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Premier lieu saint de l’islam, cette mosquée accueillait des millions de musulmans avant la propagation du virus.