On dit souvent qu’il faut soigner l’accueil dans nos Églises locales afin que les nouveaux aient envie d’y revenir et que les habitués se sentent bien (sous-entendu : qu’ils reviennent régulièrement…).

On observe aussi que l’Église est le lieu des rencontres improbables où riches, pauvres, bien-portants et malades se côtoient aisément. Rien que pour cela, il faudrait y aller plus souvent : tous là, réunis par l’Esprit pour entendre une Parole qui fait vivre. Alors bien sûr, les personnes avec handicap sont les bienvenues. Pourquoi faire une distinction avec les autres ? Est-ce en raison d’une difficulté à se mouvoir, à comprendre, ou encore à vivre en autonomie ?

J’ai l’impression que, autant la reconnaissance du handicap est une nécessité pour adapter les aides ou les allocations, autant il est bizarre de faire cette distinction dans l’Église. Certes, l’accès PMR doit être aux normes, le micro doit bien fonctionner, le langage doit être adapté à tout l’auditoire… Mais c’est bien tout ! Chacun vient comme il est se poser devant Dieu, avec un handicap visible ou invisible… Aucun filtre, Dieu merci… Car l’amour de Dieu est pour tous, vraiment. Son Esprit fait avancer chacune et chacun à son rythme car Dieu nous rejoint dans notre quotidien quel qu’il soit. Cette affirmation de sa présence universelle ouvre largement les portes du temple : vous êtes tous les bienvenus ! C’est Dieu qui vous invite personnellement.