Vous avez créé seule l’antenne suisse de SOS Méditerranée, qui sauve des réfugiés en mer. Comment êtes-vous arrivée là? 

En 2016, j’ai co-écrit Non assistance, un documentaire sur la migration en Méditerranée. Suite à cela, SOS Méditerranée est venu me trouver. Puis j’ai pris mon bâton de pèlerin et je suis allée frapper aux portes pour trouver des partenaires et des fonds. Ce que j’apprécie à SOS Méditerranée, c’est cet ancrage dans la société pour comprendre ce qui indigne et motive les gens à s’engager.

Quelles sont les conséquences de la Covid-19 sur votre action? 

Il y en a beaucoup. Nous avons pris la décision de ne pas repartir en mer pour le moment. Nous ne pouvions pas assurer la sécurité de nos troupes. Notre bateau, l’Ocean Viking, est amarré à Marseille et repartira probablement à la mi-juin. Nous nous séparons aussi de notre partenaire médical, MSF (Médecins sans frontières), car nous n’avions  pas la même manière d’envisager notre activité durant la crise. C’est un coup dur, mais j’aime ces moments […]