Les pouvoirs publics ne savent pas mesurer le poids statistique des « invisibles », ces gens en situation précaire qui ne tiennent pas à le montrer, et pour cause ! Mais la Fédération de l’Entraide protestante (FEP), grâce à son vaste réseau d’associations d’entraide réparti sur tout le territoire, important et peu courant, peut essayer de le faire.

Lors d’échanges avec le ministère des Affaires sociales, les services de l’État ont fait part de leur vif intérêt pour ce réseau méconnu et pour le travail de proximité réalisé auprès des populations en difficulté. Partout en France, dans ces entraides, un public en situation de précarité est accueilli, aidé, accompagné, secouru.

Un véritable observatoire

Combien sont-ils ? Qui sont-ils ? Bien souvent nul ne le sait car, esprit protestant oblige, les bénévoles sont souvent discrets, modestes et désintéressés. Si les services de l’État recueillent les chiffres de la pauvreté via les établissements et les associations qu’ils financent, ils reconnaissent ignorer totalement cette frange de la population dont les données n’apparaissent nulle part, parce que souvent elles ne sont pas collectées. […]