NUPES est l’acronyme de “Nouvelle Union populaire écologique et sociale”. Un nom qui a été trouvé par différents partis de gauche, avant même que la coalition complète en vue des élections législatives ne soit officiellement établie, précise Sud Ouest. Aujourd’hui, cette alliance initiée par la France Insoumise compte le Parti communiste (PCF), Europe Écologie-Les Verts (EELV) et le Parti socialiste (PS). Par ailleurs, le Parti radical de gauche n’en fait pas partie.

Précisément, la NUPES, en tant que nom, est née le 2 mai, date à laquelle un premier accord bilatéral avait été conclu entre LFI et EELV, rappelle France Info. Puis les jours qui ont suivi, des accords du même acabit ont été signés avec les autres formations de gauche. À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), samedi 8 mai, la NUPES a investi ses 577 candidats.

Avec près de 22% des voix au premier tour de l’élection présidentielle, LFI, qui dispose actuellement d’un groupe de 17 députés à l’Assemblée nationale, s’est réservée 330 des 577 investitures, indique France Info, qui a établi une carte de la répartition des circonscriptions législatives entre les partis de gauche. Dans le détail, les écologistes ont, à l’issue de l’accord avec les insoumis, pu présenter des candidats dans 100 circonscriptions : en 2017, le groupe EELV en tant que tel avait disparu de l’Assemblée, les députés écologistes rejoignant d’autres groupes. Quant au PS, il a obtenu le droit de présenter des candidats dans 70 circonscriptions (28 députés composent actuellement le groupe parlementaire des socialistes). Enfin, le PCF, qui dénombrait 15 députés, pourra concourir dans 50 circonscriptions.

Dissidence

Mais, attention, il ne s’agit pas d’un nouveau parti né d’un accord politique. France Info rappelle que les candidats futilement élus sous cette bannière NUPES pourront rejoindre le groupe de leur choix au Palais Bourbon. “Tout le monde aura sa propre association de financement”, a également assuré le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, qui a supervisé les négociations.

Objectif, in fine : obtenir une majorité à l’Assemblée nationale afin d’imposer la cohabitation au deuxième mandat d’Emmanuel Macron et mettre sur le devant de la scène les principales revendications de la gauche comme a hausse du SMIC à 1400 euros net, la retraite à 60 ans, ainsi que le blocage des prix sur les produits de première nécessité.

Il faut savoir cependant que cet accord n’est pas du goût de tout le monde, en particulier au PS. Plusieurs ténors de la gauche, dont l’ancien Président François Hollande, ont fustigé cette alliance. “Je récuse l’accord sur le fond et même sur les circonscriptions”, a-t-il déclaré à La Montagne, un jour avant la validation de l’accord par 62% des votants réunis en Conseil national du parti, le 6 mai. Une certaine dissidence qui est en train de se mettre en place au PS : Carole Delga, présidente PS de la région Occitane, envisage de soutenir six candidats socialistes sur son territoire, y compris face à des candidatures LFI, écologistes ou communistes.