Entre son nom-choc et ses activités militantes, le groupe Pussy Riot (littéralement émeute des chattes) ne semble pas être en mission religieuse. Pourtant, après son passage le 26 août dernier à Greenbelt, le plus grand festival anglais d’arts chrétiens, la cofondatrice du groupe, Maria Alyokhina a expliqué que leurs actions, en commençant par la protestation de 2012 qui lui a valu deux ans d’internement en camp de travail, devaient être interprétées comme un «geste chrétien».

Les Pussy Riot sont mieux connues, à l’Ouest, pour leur féminisme et leur résistance politique — une réputation qui a presque empêché Maria Alyokhina de participer à Greenbelt. Les autorités russes lui avaient interdit de prendre l’avion début août alors qu’elle s’apprêtait à se rendre à plusieurs manifestations artistiques britanniques. La raison: elle devait terminer sa peine de 100 jours de travaux communautaires pour avoir participé à une protestation illégale en avril.

Mais Maria Alyokhina, 30 ans, ne se décourage pas si facilement. Elle est donc partie en voiture, en passant à un endroit de la frontière sans surveillance, et a continué jusqu’en Lituanie où elle a pris l’avion pour l’Angleterre.

C’est là qu’elle a rejoint les membres des Pussy Riot, qui se décrit comme un collectif sans actions programmées à l’avance. Leur dernière virée était une invasion du terrain durant la finale de la Coupe du Monde en juillet. Elles portaient des […]