Le licenciement d’un médecin-chef allemand catholique remarié par un employeur ecclésiastique représente un cas de discrimination en vertu du droit européen. Ainsi en ont décidé les juges de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), début septembre. L’obligation qui lui était faite de respecter le caractère sacré du mariage aux yeux de la foi catholique ne semblait pas représenter une exigence professionnelle essentielle, légitime et justifiée, a déclaré la Cour, renvoyant la décision à la Cour fédérale du travail.

L’affaire concerne un homme travaillant depuis plus de dix-huit ans dans un hôpital catholique de Düsseldorf. Marié religieusement au sein de l’Église catholique, il a divorcé en 2005 et épousé plus tard sa nouvelle compagne, cette fois lors d’une cérémonie civile. La clinique où il exerçait, qui dépend de l’archevêché de Cologne, a justifié son licenciement par le fait que son remariage soit considéré comme une union non valide, ce qui représenterait un manquement grave à ses obligations de loyauté.

Les recours déposés par le praticien, en première instance devant le […]