Analysons donc l’un après l’autre les 3 termes de cette devise à la loupe du questionnement éthique …

1. La liberté concerne chaque aspect de la vie quotidienne

 Jusqu’où la liberté de se déplacer, travailler, se divertir, peut-elle être restreinte au nom de l’intérêt général, alors que cela risque de provoquer une crise économique (qui pourrait toucher d’abord les plus vulnérables) et de provoquer un sentiment d’abandon chez les personnes vivant seules ? La stratégie utilitariste qui le justifie est de constituer la première barrière vis-à-vis de la diffusion de l’épidémie. Et on ne peut accepter cette restriction qu’à condition qu’elle soit proportionnelle à la gravité de la situation. C’est toute la question du confinement, mot initialement imprononçable par le gouvernement, nécessitant la déclaration par le Conseil d’État d’une « situation exceptionnelle » (1), avec l’obligation de fournir une dérogation au moindre déplacement. Confinement progressivement de plus en plus sévère, pouvant aller jusqu’au couvre-feu et, avec les progrès de l’intelligence artificielle, l’éventualité que vos moindres déplacements puissent, comme dans d’autres états (pas tous totalitaires…), être l’objet d’une traçabilité, donc d’une sanction !

 Pour le bien du plus grand nombre, la liberté de se soigner est limitée elle aussi par des consignes strictes de parcours de soin, imposant au patient suspecté d’avoir contracté le virus des mesures supplémentaires (isolement, port du masque, traitement), ajustées à […]