« La situation de sans-abrisme des personnes exilées vivant en France ne cesse de se dégrader » : c’est forts de ce constat et de leur action au quotidien que la Fondation de l’Armée du Salut et ses partenaires ont saisi, le 30 novembre 2020, la Défenseure des droits, afin qu’elle formule un avis sur les dysfonctionnements et insuffisances du système d’accueil et d’accompagnement actuellement en place. « En cinq ans, uniquement à Paris, Aubervilliers et Saint-Denis, plus de 60 000 personnes exilées ont été prises en charge au cours de 283 opérations de mise à l’abri – dont 65 évacuations complètes de campement », rappelle ainsi le collectif. « Certaines de ces personnes ont été mises à l’abri à plusieurs reprises, après avoir été remises à la rue, signe d’une absence de continuité de l’hébergement. »

La dégradation que la Fondation de l’Armée du Salut et ses partenaires observent s’est encore accentuée du fait de la crise sanitaire et sociale depuis mars 2020 : au printemps dernier, les équipes de la Fondation ont ainsi mis en place en extrême urgence un dispositif interassociatif coordonné pour assurer une distribution alimentaire de plusieurs milliers de repas par jour sur des dizaines de campements, squats ou bidonvilles, à Paris et communes limitrophes (à lire et voir ici). Et toujours en matière de besoins alimentaires, la Fondation a de nouveau été sollicitée en urgence, en décembre dernier, pour servir des repas à des centaines de personnes vivant en squat à Montreuil, en  […]