La crise du Covid-19 a bouleversé l’éducation, rendant encore plus important le rôle joué par les 71 millions d’enseignants du monde entier. Alors, cette année, la journée mondiale qui leur est dédiée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et ses partenaires ont mis l’accent sur le rôle des professeurs dans la relance de l’enseignement. “Nous rendons aujourd’hui hommage au dévouement et au courage exceptionnel des enseignants, ainsi qu’à leur capacité d’adaptation et d’innovation dans des conditions très difficiles et très incertaines”, a précisé un communiqué publié le mardi 5 octobre.

“Indispensables à l’accélération des progrès visant à faire bénéficier chaque apprenant d’une éducation inclusive, équitable et de qualité, quelles que soient les circonstances”, les enseignants bénéficient d’une journée mondiale depuis 1994. Pour l’Unesco et ses partenaires, les gouvernements ne fournissent pas tous les efforts essentiels pour assurer le bien-être, la formation, le développement professionnel et de bonnes conditions de travail aux enseignants.

Des enseignants pas assez formés

Le communiqué pointe notamment le fait qu’en 2020, seuls 40% des pays ont formé les trois-quarts de leurs enseignants, ou davantage, aux méthodes d’enseignement à distance et à l’usage efficace des nouvelles technologies. Et à peine six pays sur dix ont fourni aux enseignants un perfectionnement professionnel pour qu’ils puissent apporter un soutien psychologique et émotionnel.

Du côté de la France, le salaire fait partie des points noirs régulièrement mis en avant par les enseignants. Selon une étude publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en août dernier, leur niveau est parmi l’un des plus bas en Europe. Quant aux professeurs en début de carrière, ils sont les moins bien payés parmi la quinzaine de pays d’Europe de l’Ouest et du Nord. Bonne nouvelle, les choses devraient évoluer. Le Grenelle de l’éducation, qui s’est clos en mai dernier, prévoit douze engagements dont une enveloppe de 700 millions d’euros pour revaloriser les salaires. Une prime d’attractivité a également été mise en place pour les personnels enseignants et d’éducation.