Dimanche 27 mars, c’était journée meeting, avec notamment celui de Zemmour sur la place du Trocadéro à Paris et celui de Mélenchon à Marseille. Le premier a d’ailleurs laissé sa foule scander des “Macron assassin !”, lequel a dénoncé le lendemain une forme d’“indignité”. Le deuxième, qui est plus que jamais troisième dans les sondages derrière le président sortant et Marine Le Pen, a assuré que la “victoire (était) à portée de main”.

Au Trocadéro, Zemmour et ses partisans 

Le candidat d’extrême droite est parvenu, dimanche 27 mars, à remplir la place du Trocadéro, à Paris, écrit Le Monde. “Vous êtes 100.000 ! 100.000 Français qui ne reculent devant rien”, a-t-il soutenu. Mais, chose inquiétante, note le quotidien, la foule a scandé à plusieurs reprises, tout au long de l’après-midi, des slogans haineux : “Macron, enculé !”, “On l’emmerde !”, “Dans l’avion !”, “Dehors, les Arabes !”, “La France aux Français”. Et surtout : “Macron, assassin !” Pour Mathieu Souquière, expert à la Fondation Jean Jaurès, “ce n’est pas véritablement une surprise d’entendre ce genre de propos dans un meeting d’Éric Zemmour, explique-t-il à France InfoDepuis le début, c’est celui qui se distingue par la radicalité de son discours. On ne s’étonne donc pas qu’on puisse entendre en écho parmi ses soutiens des propos relativement difficiles à assumer. Ce meeting dit bien en tout cas qu’il y a un phénomène Zemmour. Certes, il revendique 100 000 personnes sur une place qui ne peut en contenir que 50 000. Mais en tout état de cause, il a une vraie capacité de mobilisation (…)”.

La réponse de Macron à Zemmour

Le lendemain, c’est-à-dire le lundi 28 mars, le président de la République était en déplacement à Dijon. Alors qu’Éric Zemmour et son entourage ont nié ou n’ont pas commenté les “Macron, assassin !” scandés par les partisans du candidat d’extrême droite sur la place du Trocadéro, Emmanuel Macron a riposté, selon Le Monde : “Il y a deux hypothèses : l’indignité, la plus crédible ; l’autre, la méconnaissance d’une réforme, le 100 % santé. Les prothèses auditives sont remboursées par la Sécurité sociale, j’invite le candidat malentendant à s’équiper”.

Sondage : Macron se stabilise, Mélenchon et Le Pen progressent 

À moins de deux semaines du premier tour du scrutin présidentiel, la situation se cristallise, précise BFM TV. D’après la dernière enquête électorale du Cevipof et de la Fondation Jean Jaurès pour Le Monde, le président sortant est toujours très largement favori (28% d’intentions de vote) même s’il enregistre une baisse notable (-2,5 points en trois semaines). Quant à Marine Le Pen, elle récolte 17,5% (+3 points en trois semaines). Jean-Luc Mélenchon, lui, arrive en troisième position avec 14% des intentions de vote (+2 points en trois semaines).

Mélenchon à Marseille : “La victoire est à portée de main”

Dimanche 27 mars, le candidat de La France insoumise était à Marseille, relate Le Monde. “Cette fois-ci, vous le sentez comme moi, on ne sait pas pourquoi, tout à coup, on s’est dit ‘On va y arriver’, de tous les côtés”, a lancé Jean-Luc Mélenchon, devant plus de 35.000 personnes, selon La France insoumise. Puis, il a ironisé : “Ils rêvaient d’une élection bien tranquille, qui se finirait comme d’habitude, d’un côté M. Macron, annoncé depuis des mois, de l’autre côté Mme Le Pen, alors le premier tour était une sorte de formalité administrative. (…) On se retrouve en bonne compagnie pour un second tour low cost”. Et de conclure : “C’est par la base, par le bulletin de vote que la victoire se fera. Parce que la victoire, cette fois-ci, est à portée de main”.

Ayant contracté le Covid-19, Pécresse a tenu une réunion publique en ligne 

Comme le rapporte Le Monde, tandis que la plupart des autres candidats ont organisé des meetings, dimanche 27 mars, Valérie Pécresse, candidate LR, a tenu une réunion publique en visioconférence car elle avait été testée positive au Covid-19 quelques jours plus tôt. “Je suis venue vous dire de ne pas vous laisser voler cette élection, a-t-elle dit. Le président sortant veut un face-à-face avec les extrêmes, car il est sûr de l’emporter. Avec une Marine Le Pen, un Zemmour ou un Mélenchon, c’est l’assurance-survie.