La guerre en Ukraine, entamée le 24 février dernier lorsque la Russie a démarré son invasion, est sur toutes les lèvres. Au point que le sujet se révèle être la deuxième préoccupation des Français ainsi que le deuxième sujet qui comptera au moment de leur vote pour la présidentielle le mois prochain, note BFM TV. C’est ce qu’indique un sondage Ipsos-Sopra Steria, mené pour le journal Le Monde, qui porte sur “l’état d’esprit général des Français” et publié le 5 mars.
L’invasion russe est en effet un sujet d’inquiétude pour 50% des sondés, estime cette enquête d’opinions. Derrière le pouvoir d’achat. Près d’un tiers (33%) des personnes interrogées assurent que la guerre en Ukraine “comptera dans (leur) choix de vote pour l’élection présidentielle”. À titre de comparaison, 52% disent la même chose concernant le pouvoir d’achat. Troisième sujet qui importe les Français : l’écologie, avec 25% des sondés. Suivent l’immigration (23%), le système de santé (21%) et les inégalités sociales (18%). Le Covid-19 semble avoir été relégué au second plan, avec seulement 11% des Français interrogés faisant part de leur inquiétude sur la pandémie, écrit le site de BFM TV.
“Risque démocratique”
Alors qu’il vient d’annoncer sa candidature, le président de la République Emmanuel Macron se voit conforté dans les intentions de vote, bénéficiant par ailleurs d’une forme d’union nationale, fait rare dans le cadre d’une campagne présidentielle, note BFM TV. Le chef de l’État culmine à 30,5% des intentions de vote, d’après un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le Cevipof, réalisé par Internet du 2 et 3 mars 2022 sur un échantillon de 3 599 personnes. Loin derrière lui, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen est à 14,5% des intentions de vote, tandis que Éric Zemmour (Reconquête), l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon et Valérie Pécresse (LR) sont au coude-à-coude pour la troisième place.
Mais, pour Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, “le risque démocratique posé par la crise ukrainienne est d’escamoter le débat absolument nécessaire sur les grandes options à trancher pour gouverner la France dans les cinq années à venir”, explique-t-il au Monde. Sinon, ajoute-t-il, pour l’actuel chef de l’État, “il s’agira davantage d’une reconduction que d’une réélection, avec une faiblesse potentielle majeure pour la suite de son mandat”.