Sept accusés. Une psychiatre. Vendredi 22 avril, c’était la dernière journée d’audience dédiée aux expertises psychiatriques, rapporte France Inter. La médecin Ariane Casanova a donc présenté ses rapports d’expertises pour Adel Haddadi, Mohamed Amri, Yassine Atar, Mohamed Bakkali, Farid Kharkhach, Ali Oulkadi et enfin Muhammad Usman, soit sept des quatorze accusés. Au-delà d’une analyse sur l’état mental ou la personnalité des accusés, la psychiatre est revenue sur leurs parcours et le récit des faits qui leur sont reprochés, écrit France Inter.

Elle a par ailleurs confirmé qu’aucun des sept accusés ne présentait de pathologie mentale et qu’ils étaient ainsi accessibles à une sanction pénale. D’après France Inter, il a été question de “l’activité d’élevage d’oiseaux” d’Adel Haddadi, de la consommation de cannabis de Mohamed Amri, de la famille de Yassine Atar car ce dernier a mentionné “à plusieurs reprises sur le fait que s’il est actuellement incarcéré, c’est lié à sa famille, ses cousins”, a indiqué la psychiatre. “Est-ce qu’il vous a donné des éléments sur son frère, Oussama Atar ? – Non – Oussama Atar était grosso modo le numéro 3 ou 4 de l’État islamique”, précise le président de la cour, Jean-Louis Périès.

Reprise d’audience le 2 mai

La psychiatre Ariane Casanova évoque à propos de Mohamed Bakkali une “aisance orale qui n’existe pas forcément chez tout le monde. Il entre dans les explications, les détails”. L’avocat général, Nicolas Braconnay, répond : “Cette facilité à s’exprimer, il ne nous en a fait que peu profiter car il a choisi de faire usage de son droit au silence”.

Concernant Farid Kharkhach, elle note des “syndromes dépressifs”. S’agissant de Muhammad Usman, elle expose des difficultés à s’entretenir : “Il n’y avait pas de possibilité d’avoir un échange de regard avec lui. C’est quelqu’un qui est resté recroquevillé sur lui-même, la tête penchée.

Pour l’essentiel, un récit fastidieux du CV des accusés et de la présentation des faits, avec force détails, que ceux-ci lui avaient livrés lors de leur entretien, l’experte semblant oublier que cent quinze jours d’audience s’étaient écoulés avant son passage à la barre, et que tout cela avait déjà été raconté, et mieux, par les enquêteurs, puis par les accusés eux-mêmes”, résume Le Monde. Peu à peu, la salle, loin d’être remplie, s’est vidée. Reprise d’audience prévue le lundi 2 mai.