Pour Yves Buchsenschutz, comme « dans une entreprise quand elle a ce type de problème », il faut « absolument faire une pause, voire un rétropédalage » pour analyser la situation et partager constat et solutions.

La France souffre (du pouvoir d’achat en particulier) mais elle ne souffre pas seule. Tous les pays développés qui se sont lancés dans le Welfare State après la Seconde Guerre mondiale atteignent aujourd’hui un ou des paliers qui mettent les individus dans une situation délicate. Chacun d’entre nous en effet, que ce soit en termes de rémunération ou de situation, est sensible au niveau atteint en valeur absolue, mais aussi à son évolution et de plus, en général, à la comparaison. Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous avons atteint un niveau de vie exceptionnel en valeur absolue (merci à nos grands-parents) mais dont la machine à s’améliorer toussote ces derniers temps.

Cela surprend désagréablement la population, sans même qu’elle se rende compte clairement qu’en parallèle, sa situation par rapport aux pays similaires décroche également de plus en plus. On pourra noter au passage que la nature et la forme des nouveaux acquis (voyages, smartphones, médias, internet, voitures …) sont de plus en plus rapidement intégrés dans les dépenses dites contraintes et ceci, pour quasiment toute la population. À ce stade elles ne sont plus vécues comme signes de progrès pour chacun d’entre nous.

La montée du rejet populiste

C’est la raison pour laquelle on voit monter dans de nombreux pays le populisme qui fait que les couches les moins favorisées, suivies de très près par les classes moyennes de la société, se rebellent contre les élites, contestant le partage de la valeur. La mondialisation […]