Les chiffres n’ont de cesse d’augmenter. Mardi 1er mars, sixième jour après l’offensive russe en Ukraine, le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué que plus de 660.000 réfugiés ont fuit le pays qui subit une invasion par la Russie. En France, les initiatives pour accueillir celles et ceux qui tentent de se mettre à l’abri des combats se multiplient, rapporte France Info. À Lille, la maire de la ville, Martine Aubry a annoncé samedi avoir recensé, avec la préfecture, 250 places disponibles pour les réfugiés. Elle va également lancer un appel aux Lillois. La candidate socialiste et maire de Paris, Anne Hidalgo a déclaré, dimanche soir, qu’elle allait mettre en place “une cellule de crise afin de mettre tous les moyens en oeuvre pour assurer l’hébergement des Ukrainiens bloqués à Paris ou qui viendraient s’y réfugier”.

L’association des maires de France appelle à la solidarité, relate France Info. Plusieurs édiles ont déjà répondu à l’appel. “On trouvera des solutions”, soutient Jean-Philippe Gautrais, maire Front de gauche de Fontenay-sous-Bois, qui est jumelée avec Brovary, près de Kiev. “On ouvre la porte à ces hommes et ces femmes qui fuient la guerre. À Brovary, les premiers bombardements ont fait sept morts dans la population civile. Il faut accueillir les personnes qui fuient ces atrocités”, poursuit-il.

“On ne peut pas rester les bras ballants”

L’association des maires de France nous a fait une liste des denrées dont les Ukrainiens pourraient avoir besoin”, précise Benoît Payan, le maire de Marseille (Bouches-du-Rhône), ville jumelée depuis cinquante ans avec celle d’Odessa en Ukraine. “On se mobilise et on se coordonne. Nous-mêmes sommes en situation d’accueillir des réfugiés de guerre. Les Marseillais sont prêts à apporter leur aide”, dit-il. Pour lui, la solidarité va de soi à Marseille : “C’est une ville qui a dû accueillir des milliers de femmes et d’hommes au cours de son histoire, à cause de la guerre, des bouleversements environnementaux ou des changements de régime. C’est comme ça que s’est construite cette ville”, explique-t-il à France Info.

À Besançon, la maire écologiste Anne Vignot répond également présente. Déjà, l’été dernier, elle s’était mobilisée pour les réfugiés afghans : “Nous avons reçu une cinquantaine d’Afghans. Certains sont restés, d’autres sont repartis”, raconte-t-elle. “Nous avons un rôle essentiel : la solidarité indispensable et l’obligation morale d’accueillir des réfugiés de guerre”.

Des particuliers, également, se disent prêts à accueillir les Ukrainiens. À Fréjus, dans le Var, Dominique, 67 ans, a contacté l’Union des Ukrainiens de France pour proposer un appartement jusqu’au mois de juillet, écrit France Info. “Je me dis qu’on ne peut pas rester les bras ballants. J’ai un appartement vacant, je ne vois pas pourquoi je ne le mettrais pas à disposition. C’est un trois-pièces avec deux chambres et des lits superposés, qui peut accueillir quatre ou cinq personnes. Il y a beaucoup de gens qui ont des résidences secondaires ici, j’aimerais bien les inciter à faire la même démarche”.