Chaque année, à l’approche de l’hiver, les jours raccourcissent. Notre moral est éprouvé par la nostalgie de la chaleur de l’été. Se profilant comme un horizon lumineux au terme de l’année civile, une fête enchante alors la société entière. Au coeur des nuits cristallines de la saison froide, un monde merveilleux apparaît, celui de Noël.

Les origines de cette euphorie sont fort complexes. S’y mêlent des traditions antiques – perses, romaines et chrétiennes – et des apports modernes, comme le père Noël, d’origine scandinave. Laïcisée, Noël est devenue une célébration de l’intimité familiale, symbolisée par l’offre mutuelle de cadeaux. La fête est si populaire qu’elle engendre chaque année un bénéfice commercial considérable.

Submergés par tant de magnificence, quand ils n’en rejettent pas radicalement le faste, les croyants sont amenés à rechercher le sens chrétien de Noël dans les écrits du Nouveau Testament. Notre dossier explore la signification de la plus grande fête d’Occident au travers du récit de la révélation aux bergers, dans l’Evangile de Luc.

A la lecture de ce texte, un aspect essentiel saute aux yeux : l’apparition d’êtres miraculeux aux bergers – l’ange, la gloire de Dieu et l’armée des cieux – ne supprime en aucune manière la précarité de l’existence de la famille de […]