Ces jours derniers, quelque 100 enfants sont morts sous les bombardements, à Alep. Comment pourra-t-on jamais justifier cela ? Comment pourra-t-on jamais comprendre que des convois humanitaires ou que des hôpitaux soient pris pour cibles, comme nous tentons de l’expliquer dans ces pages ?
Ces questions nous plongent non seulement dans la perplexité mais dans une forme de désespoir face aux capacités de l’humain à s’entredéchirer et à se détruire. La perplexité, elle nous envahit, tant sans doute nous espérions que les rencontres au sommet entre John Kerry l’Américain et Sergueï Lavrov le Russe déboucheraient sur des cessez-le-feu qui tiennent. Il n’en fut rien. Les conséquences sont là : le nombre de victimes continue de croître et les échecs successifs sapent toujours plus le moral d’une population désormais condamnée à une situation de survie permanente. Leur désespoir crié par téléphone interposé nous renvoie à notre propre impuissance. […]