Vendredi, nous célébrons le soixante-dixième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, quelques semaines avant la panthéonisation de quatre héros de cette guerre. Ces célébrations nous interrogent sur le bon usage de la mémoire.
Il est important de se souvenir de la guerre pour des raisons humanitaires. La guerre entraîne toujours avec elle la destruction, la mort, les blessures, les déportations. Quand la guerre est mondiale, le malheur l’est aussi.
Il est important de se souvenir de la guerre pour des raisons politiques. Ne jamais oublier que les logiques de rejet et d’exclusion libèrent les monstres de la haine.
Toute politique qui ne se donne pas pour objectif la concorde est potentiellement destructrice. […]