Alors que nous cheminons vers la fête de Noël et la fin de l’année 2016, éclairés dans nos rues par une avalanche d’illuminations (de plus en plus économes en énergie, enfin…), comment ne pas mesurer à quel point nous marchons sur une ligne de crête ? Comment, sauf à choisir le déni total ou l’aveuglement complet, ne pas réaliser combien est étroit ce sentier qui va du sourire aux larmes, de l’espérance au pessimisme le plus noir ?
Tantôt, en effet, nous lisons avec bonheur l’entretien donné par Michel Serres à Réforme. À sa suite, nous voulons croire que notre époque est plus douce que les précédentes puisque seul 0,3 % des décès sur la planète sont dus aux guerres et la violence. Au miroir du temps long, « nous sommes dans un monde spécialement paisible », nous disait il y a peu cet homme né en 1930. […]