Il ne faut plus se cacher la réalité. La problématique des réfugiés qui fuient la guerre, la dictature ou la misère est devant nous. D’autant que ces trois causes se conjuguent parfois et s’alimentent réciproquement. On ne peut plus fermer les yeux en se disant que les choses vont s’arranger, ni aborder les questions de demain avec les réponses d’hier.

Pour des raisons géographiques, ce sont les pays du Sud qui sont confrontés le plus crûment à cet afflux. Les îles de Malte, de Lampedusa en Italie, ou de Lesbos en Grèce reçoivent un flot continu de réfugiés. L’accueil et l’accompagnement de ces naufragés de l’histoire dépassent les capacités de ces pays. Ils ont alors la tentation de les laisser partir pour exporter le problème vers leurs voisins européens. Ces derniers demandent aux pays du Sud de respecter la législation européenne selon laquelle c’est au pays d’entrée en Europe de gérer les dossiers des demandeurs d’asile. Les réfugiés sont renvoyés de l’un à l’autre comme une balle de ping-pong… […]