Le mouvement des diaconesses, dont l’héritage s’étend sur plus de 175 ans, notamment grâce à des institutions telles que la Fondation des Diaconesses de Reuilly, est devenu un solide exemple de foi en action. Ces femmes ne sont pas seulement engagées dans leur cheminement spirituel, mais aussi dans un engagement social important, en gérant des établissements qui s’occupent à la fois de la santé et de l’aide sociale. Leur travail consiste à gérer des hôpitaux, des centres de services sociaux et des programmes communautaires, ce qui a un impact sur des milliers de vies, non seulement en répondant à des besoins immédiats, mais aussi en favorisant le bien-être sociétal à long terme.

Répondre à un appel

Le choix de devenir diaconesse est souvent décrit comme un appel qui vient d’une voix intérieure profonde, confirmée par la joie que l’on trouve à vivre une vie consacrée au service plutôt qu’à soi-même.

Il s’agit d’une décision marquée non pas par la coercition – comme ce fut parfois le cas dans l’histoire lorsque les femmes étaient forcées d’entrer dans les couvents – mais par un véritable désir de vivre une vie pleine de sens et de contribution à la communauté.
Le rôle d’une diaconesse transcende le simple acte de donner. Il s’agit d’incarner les idéaux chrétiens d’amour et de service, en étendant ces principes à chaque action, qu’il s’agisse de soins directs ou de l’infrastructure des services de soutien offerts par la communauté. Cette structure ne se contente pas d’aider directement des milliers de personnes, elle soutient également une main-d’œuvre importante, contribuant ainsi à l’économie et à la stabilité de la société.

Une vision éthique de l’accompagnement

Pour les diaconesses de Reuilly, quelle que soit la capacité physique ou le rôle social d’une personne, elle a une valeur inhérente, et chacun a le droit non seulement d’exister, mais aussi de s’épanouir et de goûter à la douceur de la vie.
La vie communautaire des diaconesses offre un modèle pour la manière dont les sociétés peuvent faire face à la solitude et à la fragmentation de la vie moderne.

En partageant leurs vies et leurs ressources, les diaconesses montrent que les communautés sont plus que la somme de leurs parties – elles témoignent de la puissance de l’action collective et du soutien mutuel.

Un impact dans la société

Dans les réflexions personnelles partagées au cours de décennies de service, que ce soit dans des villes animées ou dans des environnements ruraux tranquilles, les diaconesses ont constamment démontré que leur vocation n’est pas une fuite du monde, mais un engagement plus profond avec lui. Leur vie de prière et leur vie communautaire ne les protègent pas des souffrances du monde, mais les rapprochent au contraire des luttes de leurs contemporains.

Alors que nous continuons à faire face à des défis mondiaux qui vont des crises sanitaires aux inégalités sociales, le modèle proposé par la communauté des diaconesses nous rappelle de manière cruciale l’impact potentiel d’un service dévoué et compatissant. Il incite l’ensemble de la communauté à réfléchir à la manière dont chacun peut contribuer à un monde plus solidaire et plus juste.

La vie et le travail des diaconesses ne sont pas un anachronisme, mais un témoignage dynamique et vivant du besoin permanent d’un service imprégné de spiritualité.

Leur vie au sein de la communauté ne consiste pas seulement à maintenir les traditions religieuses, mais aussi à les faire évoluer pour répondre aux besoins contemporains, prouvant ainsi que le service, ancré dans la foi, peut transformer profondément les vies individuelles et la société dans son ensemble.

Production : Fondation Bersier – Regards protestants
Réalisation : Jean-Luc Mouton
Intervenantes : Sœurs Violaine, Anne-Catherine et Catherine de la Communauté des Diaconesses de Reuilly