1. Pouvez-vous nous décrire l’impact de la crise sanitaire sur les activités des facultés ?
V.N. La faculté de Paris est impactée comme toutes les écoles et autres établissements d’enseignement supérieur en Île-de-France. Le bâtiment est fermé, ainsi que la bibliothèque. Le personnel administratif est passé en télétravail. Tous les colloques, les conférences, les activités de la faculté sont pour l’instant reportées, annulées ou adaptées pour pouvoir se faire de manière virtuelle. Nous suivons les annonces du gouvernement et nous respectons les mesures mises en place, au fur et à mesure.

G.V. La situation de Montpellier est identique, le campus est fermé et les activités suspendues. Notre préoccupation se porte en particulier sur la douzaine d’étudiantes et d’étudiants confinés dans notre structure d’hébergement, le CUP. Avec l’intendant, nous sommes en relation téléphonique quotidienne avec eux.

2. Comment ressentez-vous cette crise sanitaire ?
V.N.
 Je crois que je suis d’abord passée par toutes les phases du deuil et que maintenant, j’en arrive à accepter la situation, en me faisant gentiment à l’idée qu’il faudra adapter notre manière de vivre pour une période plus ou moins longue.

Cette période nous offre matière à réflexion, autour de la notion de crise, et de nos réactions à la crise, qui révèlent des réponses instinctives difficiles à contrôler, des peurs primaires (celle de manquer, de se trouver coupé du monde, mais aussi la crainte de mourir, bien sûr), qui mettent aussi en lumière notre manière de recevoir les injonctions du gouvernement, et qui interrogent sur le concept de […]